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Balade urbaine sur la route du littoral
Cayenne, en arrivant à l'aéroport Félix Eboué
Sur la route du ittoral, de l'Est (fleuve frontière Oyapock avec le Brésil) à l'Ouest (fleuve frontière Maroni avec le Surinam) en passant par Kourou d'où partent les satellites qui permettent de visionner ces images, une balade urbaine. Entre océan et forêt, l'habitat des HOmMES.
Sont accessibles par la "route du littoral" les communes de :
- l'ile de Cayenne : Cayenne, Matoury (aéroport), Rémire Montjoly
- par la RN1 ou la RN2 : Montsinéry-Tonnegrande (sur la D5)
- vers l'Est par la RN2 : Roura et le marais de Kaw (par la D6), le village de Cacao, Régina sur l'Approuague, St Georges de l'Oyapock
- vers l'Ouest par la RN1 : Macouria, Kourou, Sinnamary, Iracoubo, St Laurent du Maroni. Sur le Maroni en aval Mana (depuis la D8 ou la D9) et Awala Yalimapo (sur la D22) à l'embouchure. En amont Apatou par la RN3.
En avion ou en pirogue, les communes de :
- sur l'Oyapock (pirogue depuis St Georges) : Ouanary à l'embouchure ou en amont Camopi (également avion depuis Cayenne)
- sur le Maroni (avion ou pirogue) : Grand-Santi, Maripasoula, Papaïchton (pirogue et bientôt route depuis Maripasoula)
- en forêt : Saül (avion), St Elie (pirogue et quad).
L'urbanisation est très inégalement répartie sur le territoire. La communauté de Communes de l'Est représente 3 % de la population (environ 7 000 habitants), celle du Centre Littoral autour de Cayenne 50 % (> 130 000), celle des Savanes autour de Kourou 12 % (>30 000) et celle de l'Ouest Guyanais 35 % (90 000). Le développement urbain autour des villages historiques, de leur église et de leur mairie, est lié à la croissance démographique et à la spéculation foncière. L'animation de la cité est le fait de nombreuses initiatives privées constituées en associations subventionnées.
Ci-dessous, dans le sens de l'alizé donc d'est en ouest, quelques images "urbaines" du littoral.
Saint George de l'Oyapock
Ville frontière, la commune se caractérise surtout par son fleuve et ses piroguiers qui vous attendent pour vous amener au Brésil. En voiture, par le pont gratuit, la douane est obligatoire.
L'église, la mairie et quelques "chinois" (épiceries). Comme dans toute l'Amazonie équatoriale, son humidité.
Régina sur l'Approuague
Autour de la statue du fondateur de la 2ème commune la plus vaste de France, son éco-musée, son gite rural, ses rues bétonnées, ses restaurants. En mars, la fête des Palmiers et du parépou (bouilli, gâteau, liqueur...).
Porte du fleuve touristique le mieux aménagé et frontière intra territoriale avec son poste de contrôle statique de la gendarmerie mobile.
Cacao sur la Comté
Cacao, créé pour les réfugiés Hmong en 1977, attire les citadins le dimanche pour son marché et sa restauration. Aux étals tous les fruits et légumes asiatiques acclimatés (ramboutan, pitaya...).
Cacao est un village excentré de la commune de Roura, avec son église et son musée des insectes Le Planeur Bleu.
Roura sur la route de Kaw
Roura, banlieue rurale de Cayenne. Son charme tranquille.
Sur la route de Kaw et du village Favard, l'église domine la Comté.
Kaw dans son marais
Kaw, petit village de la commune de Régina dont le seul accès est la pirogue, depuis Régina, ou du débarcadère de la route de Roura.
Une église, la Maison de la Réserve Naturelle du marais de Kaw, la savane innondée, un restaurant.
L'agglomération cayennaise
Cayenne, préfecture, ville capitale et sa banlieue concentrent la moitié de la population de Guyane et tous les "pouvoirs" territoriaux. Au centre ville que les commerces modernes fuient, les administrations, premier employeur du département. Embouteillages, transport en commun aléatoire, chaussées et trottoirs en mauvais état et ... des effets d'annonce. L'urbanisation et la spéculation ont définitivement enlaidi la ville et étendu ses banlieues. Quelques belles maisons anciennes, rénovées et colorées. Un potentiel inexploité, de nouvelles zones d'insécurité urbaine, une agglomération morte à la tombée de la nuit.
Cayenne des Princes a transmis son héritage. Les bâtiments administratifs ont de l'allure : préfecture, mairie, chambre de commerce et d'industrie...
Le périmètre touristique se parcourt à pied, de chaque côté de l'avenue De Gaulle qui fut avenue du carnaval : place des Palmistes, musée Franconie ou de la rue Mme Payé...
Et puis, il y a le Cayenne populaire, celui de ses habitants, de ses migrants, de ses squatteurs, de ses lieux de vie quotidienne, notamment son marché central. Pour sourire, il suffit de vivre.
Partout ailleurs, des quartiers plus ou moins informels, en développement permanent. Des pavillons, des cités, des immeubles.
La spéculation foncière entretenue par les mesures de défiscalisation a fait des centres urbains ce que partout ailleurs dans le monde, on regrette d'avoir laissé se constituer. Sous la pression démographique, les villes sont devenues des agglomérations sans âme, ponctuées de "ZUP, ZAC..." que la modernité technocratique préfère aujourd'hui appeler "Ecoquartier" à l'esthétique audacieuse. L'instabilité des terrains marécageux et les contraintes d'un environnement salin (venu de l'océan) et acide (généré par la forêt) fragilisant les constructions, les immeubles de Guyane ont rarement un 4ème étage avec ascenseur.
Des salles de spectacle , cinémas (Eldorado, Agora), restaurants, stades, enseignes internationales, hypermarchés ...
Hors de l'agglomération cayennaise, de Kourou et Saint Laurent du Maroni qui concentrent les emplois salariés, la population se répartit autour de villages ruraux et dans une multitude de propriétés agricoles, souvent d'abattis, le long de la route du littoral et des pistes de latérite.
Partout l'origine des regroupements humains : l'église pour l'espoir et la mairie pour la réalité. Dans les communes rurales, parfois un restaurant, un accueil touristique en carbet au bord d'une rivière, comme à ici à Montsinnery-Tonnegrande, en passant par Macouria (sa scène conventionnée), lointaines banlieux de Cayenne et Kourou.
Montsinnery-Tonnegrande
Kourou et les iles du Salut
La cité de l'espace s'est développée grâce à sa position près de l'équateur. Le CSG (Centre Spatial Guyanais) se visite (gratuit sur réservation) ainsi que son musée (payant).
Les iles du Salut sont incontournables avec leurs vestiges en-cours de restauration : église, musée, hôpital ... On peut y séjourner (restauration et hôtel).
Sinnamary
L'organisation fiscale historique du pays a privilégié les territoires qui bénéficient de la manne des gros contribuables.
Toujours autour de son église et de sa mairie, Sinnamary s'est modernisé. Le pont historique, fermé à la circulation, est enfin en-cours de réhabilitation. Un restaurant étape au bord de l'eau.
Iracoubo
Sur la rivière frontière intra territoriale, autour de son église en bois de la fin du XIXème, classée aux monuments historiques et de sa mairie. Arrêt obligatoire, au poste de contrôle par la gendarmerie mobile et pour la visite de son église peinte par un bagnard.
Dans ses boutiques le couac blanc d'Iracoubo (semoule de manioc).
Saint Laurent du Maroni par Mana
En passant par l'église de Mana et son CARMA chercheurs d'arts (à voir) la sous-préfecture St Laurent du Maroni est sans doute la plus belle ville historique de Guyane, cultutellement très animée.
La croissance démographique a développé une architecture diversifiée dans ses quartiers communautaires. Le bagne rapelle que la nature humaine a encore beaucoup à apprendre de la Nature.
Au bout du bout : Apatou
De la frontière brésilienne à la frontière surinamaise, vous avez parcouru plus de 500 km avec les écarts. Vous pouvez continuer vers Apatou, dernière commune reliée par la route en amont de St Laurent du Maroni. N'oubliez pas que la Guyane, c'est presque la France et que la vitesse est limitée à 80 km/h sur les routes. Malgré les crues du Maroni, les contrôles routiers existent (permis de conduire, assurance, contrôle technique et vitesse) et malheureusement sont justifiés. Soyez prudents.
2003 : Première case à l'arrivée en pirogue
2021 : Nouvelle première case à l'arrivée en pirogue ou voiture
Partout la forêt amazonienne, omniprésente. Toujours d'agréables surprises de l'autre côté du pont, comme ici à Apatou où subsistent quelques vieilles cases dans un village modernisé et où la fabrication traditionnelle du couac rivalise de goût avec celle des autres villages du territoire.
Les étoiles en Guyane sont davantage dans le ciel qu'au fronton de l'hôtellerie. Osez les carbets, les hamacs ... vous ferez de véritables rencontres. Goûtez la cuisine locale (viande bois, poisson, légumes péyi...) comme ici, au gîte Mawina Chouti à Maïman au bord de l'eau, à 5km du bout de la route de l'ouest :
Rappel : ce site n'est pas un guide touristique, juste des lieux que fréquentent les membres de KOUMAN hors carnaval.
Alors si la balade du littoral vous tente, arrêtez-vous là où la nature, parfois domestiquée, ne vous décevra pas.
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Date de dernière mise à jour : 16/08/2021